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Le positionnement, la roue du consentement


La roue du consentement de Betty Martin



La roue du consentement est formée de 4 cadrans qui fonctionnent deux par deux en diagonale : Servir avec Accueillir, Prendre avec Permettre.

Dans la roue, les deux protagonistes de la relation sont dans la lumière. En dehors de la roue, ils sont dans l'ombre.

Donc le bon samaritain, le sauveur, la sauveuse, le martyr, l'esclave au-delà du cadran Servir sont en face d'un profiteur ou d'une profiteuse, d'un resquilleur ou d'une resquilleuse, d'un propriétaire de l'esclave ou dans la supposition de privilèges.

Tolérer, endurer, le paillasson, se laisser faire, la victime ou le passif, la passive sont au-delà de Permettre sont en face de l'agression, du vol, du viol, de l'assaut, de l'attaque, de la guerre dans l'ombre de Prendre.


La roue du consentement montre à quel point il est essentiel dans la relation qui est une écharpe, avec un émetteur et un récepteur, de prendre en compte l'autre, de respecter l'autre et de se respecter ce qui passe par faire une demande, attendre la réponse, accepter la réponse même si elle ne nous convient pas donc lâcher la manipulation par l'autorité qui est un masque, la hiérarchie, l'abus de pouvoir, la peur, la menace, le chantage, la crainte, la séduction, la flatterie, la pitié mais plutôt donner les moyens de l'autonomie.

Si le consentement n'est pas éclairé, il est biaisé et a souvent des causes dans une éducation d'enfant soumis à des figures d'autorité. Il est alors souhaitable de recontacter sa part de souveraineté, sa part divine, de s'autoriser à prendre soin de soi.


Pour pouvoir être dans une relation saine, bienveillante, équilibrée, dans de bonnes intentions et donc dans la lumière de la roue du consentement, il est souhaitable de mettre en conscience ses propres fonctionnements, sa structure : victime, sauveur, profiteur/euse, agressif/ive, les scénarios que nous répétons, avec de moins bonnes intentions, des dysfonctionnements même si elles ont affichées telles que, pour réaménager cette structure, en lâcher les bénéfices secondaires tels que la valorisation, l'attention...


Il est intéressant aussi d'observer les fonctionnements de l'autre pour pouvoir se positionner.


Apprendre à dire ce qui est bon pour soi, sa limite, à prendre sa place, si elle est non respectée, mettre en conscience si c'est juste de continuer la relation ou pas.

Se respecter peut passer par dire STOP, casser la relation, rompre pour se protéger.


C'est toute la question du positionnement qui est posée par la roue du consentement.

Le sauveur qui paraît avoir le beau rôle n'a pas finalement le beau rôle car ce qui se joue est néfaste pour lui et pour l'autre contrairement à ce qui a été enseigné à beaucoup d'entre nous dans l'éducation en particulier judéo-chrétienne.

Il est possible d'aider mais sans rien attendre en retour, en conscience de ce que nous faisons, sans deuxième intention à savoir celle de donner pour recevoir. Il s'agit donc de donner inconditionnellement dans la zone de lumière mais pas dans le sacrifice, dans l'abnégation totale.


La religion catholique a enseigné le sacrifice de Jésus-Christ sur la croix qui a donné sa vie pour nous alors que d'autres religions ou philosophies en particulier asiatiques comme le bouddhisme parlent d'un Dieu en soi. Là il y a un changement de paradigme par rapport à la religion chrétienne où Dieu est à l'extérieur et où beaucoup de jugements et de culpabilité ont été transmis.


Parfois, par exemple les personnes travaillant dans le secteur social qui s'occupent au quotidien des autres, sont dans une sorte de fuite, de déséquilibre, sont très centrées sur les besoins des autres qui passent avant les leurs, et quelquefois en viennent même à se négliger elles-mêmes.

Il est possible de remarquer qu'il existe des profils-types en fonction des secteurs d'activité.


Etre aligné(e), c'est se positionner, dire des vrais OUI, des vrais NON, être dans son identité, être authentique, être soi même, être en accord avec son corps, ce qui est juste pour soi, même si ça ne fait pas plaisir, même si nous n'allons pas être forcément compris des autres !

C'est aussi accepter de passer par ça, se donner la légitimité d'être dans sa puissance !


Se poser la question, se demander intérieurement : "A qui je dis oui, à qui je dis non ? A quoi ?" sans être dans la réponse automatique, le rail, l'empreinte mise en place depuis l'enfance voire au niveau transgénérationnel.


Il arrive que n'ayons pas toujours le temps de réfléchir, quand nous sommes fatigués, nous repartons parfois dans nos travers, quand nous nous sentons forts, en forme, nous trouvons plus facilement les mots justes.


Faire les choses pour soi permet d'être moins dans la deuxième intention, d'avoir la possibilité d'évoluer tout en restant à la base qui on est.

Nos réajustements peuvent déclenchés une réaction en face, de la surprise, de la colère... puisque nous refusons de jouer encore et encore le même jeu, par exemple de sauveur, mais il est important même si c'est le cas de continuer à s'aimer soi, à s'accepter soi.

Certaines personnes de notre entourage comprendront, d'autres pas, cela peut passer par l'exclusion du clan familial, amical...

Comprendre également que penser à soi n'est pas de l'égoïsme contrairement à ce qui a été transmis à beaucoup d'entre nous dans notre éducation.


Lâcher la peur de décevoir, d'être abandonné(e), d'être rejeté(e)...

Recevoir un non peut être vécu comme inacceptable, comme être rejeté(e), comme : "je ne t'aime pas", comme la relation est finie...

Il est essentiel alors de trouver d'autres alternatives, de garder son autonomie, de ne pas être dépendant, de mettre en conscience pour avoir le contrôle de soi et être moins dans sa vulnérabilité.


Ces blessures engendrent souvent un besoin de remplir le temps par peur du vide, d'être face à soi-même, un comportement d'exister par le regard de l'autre, d'être valorisé(e)...


Ces peurs et ces fonctionnements de compensation ont très souvent un lien avec l'enfance, avec notre enfant intérieur qui a besoin d'être sauvé, cocooné, d'avoir de l'attention, d'être valorisé.

Il y a donc tout un travail à effectuer pour rebasculer dans la lumière et faire avancer éventuellement l'autre dans la lumière.


Betty Martin qui a créé la roue du consentement l'a imaginée en particulier pour le toucher. Elle peut être utilisée dans les structures de choix dans le choix des masseurs et massés dans le Tantra. S'entendre dire "Je ne te choisis pas ou un non" peut mettre la personne qui le reçoit dans son conflit sexuel féminin, qui peut être porté par un homme également, à savoir celui d'être choisi(e) exclusivement.

Le polyamour peut être vécu par certains aussi comme une atteinte à leur intégrité, à la confiance, toucher à la dépendance affective dont ils souffrent.



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