Est-ce que ça vous parle ?
Est-ce du vécu pour vous ?
Su oui quels sont les mots qui vous viennent ?
Dans quel contexte ? Domaine ? Tous ?
Sentimental ? Professionnel ? Familial ? Amical ?
Pour nous éclairer, observons le Triangle de Karpman : bourreau - victime - sauveur
Mais est-ce si simple que ça ?
Ne pouvons-nous pas changer de place dans le triangle ?
Un autre outil peut peut-être nous éclairer : celui de la Roue du Consentement de Betty Martin où nous pouvons vérifier que le dominant qui peut commettre l'agression, le vol, le viol, la guerre, l'assaut, l'attaque...et le dominé qui lui tolère, endure, fait le paillasson, se laisse faire, est ou se sent victime, est passif... sont dans la face de l'ombre donc en dehors de la roue du consentement donc du respect de l'autre.
Les cadrans de la roue concernés sont :
PRENDRE et PERMETTRE
donc "Puis-je..." face à "Oui, tu peux..."
Agir selon ses bienfaits face à permettre à l'autre d'agir selon ses souhaits
Sentez si ces deux outils vous éclairent.
Hypothèses sur les origines de ce type de relation :
- On sait que les femmes battues retombent souvent sur des hommes qui les battent donc apparemment c'est un scénario.
- De même les enfants battus reproduisent ce qu'ils ont vécu.
Il parait donc intéressant de regarder la relation que nous avons eue avec nos parents et la relation de couple de nos parents.
Le couple de nos parents est-il dans une relation dominant-dominé ?
Notre relation à notre père, à notre mère est-elle de type dominant-dominé ?
La société morale patriarcale est une société dominée essentiellement par des hommes.
Nos racines judéo-chrétiennes ont donné à la femme un statut de dominée.
Le féminisme par contre a lui tenté d'inverser le rapport homme/femme.
Par ailleurs le conflit de l'amazone engendre des femmes dominantes, revendicatrices, qui pensent souvent plus à leur carrière qu'à leur rôle maternel.
Les hommes face à ces femmes qu'elles soient amazones ou féministes ont perdu leurs repères et ne savent plus où est leur place.
Le masculin sacré et le féminin sacré s'en trouvent blessés. Il y a un réél besoin de réconciliation que certaines voies spirituelles comme par exemple le Féminin Sacré et le Tantra proposent.
Quelles pistes, quelles solutions pour tenter de rééquilibrer ses relations, d'être moins pris dans des relations dominant - dominé ?
- Travailler sur la relation à ses parents car en effet si nous avons eu un parent dominant qui nous a agressé(e), dévalorisé(e), castré(e), nous risquons de devenir dominé ou rebelle / désaccordeur ou dominant nous -même par réaction et inversement si nous avons eu un parent dominé.
Celui qui a la position de dominé dans la relation a peut-être la croyance qu'il n'a pas le droit de s'affirmer en tant qu'individu ? Il se nie, parfois même se sacrifie souvent face à l'autre lui laissant beaucoup de place, voulant lui faire plaisir, le valorisant... ce qui crée un déséquilibre parfois une relation d'emprise de toute façon une relation qui n'est pas saine.
Parfois c'est la peur de ne pas être aimé(e), d'être rejeté(e), la terreur vécue enfant qui sont à l'origine de ce comportement.
Le dominant quant à lui a tendance à imposer les choses pour contrôler la situation, les pensées, l'action... parce que probablement à un moment donné de sa vie, il n'a pas pu contrôler, il n'a peut être pas eu de repères et c'est le mode survie qu'il a mis en place.
"Je vais mordre avant que tu ne me mordes."
Mais que ce soit le dominant ou le dominé, quand la coupe, la cocotte-minute est pleine, le positionnement peut se retourner, le dominé devenant dominant et le dominant dominé.
Il paraît donc fondamental de prendre conscience de ce fonctionnement pour pouvoir se positionner, respecter son espace vital, son rythme, satisfaire ses besoins, se protéger, mettre des limites, se prendre en compte...
Et si ce n'est pas encore possible prendre le temps nécessaire pour apprendre à se positionner sans violence, sans faire de mal ce qui passe par un "travail" intérieur, par une prise de recul, un temps dans sa grotte...
La façon de demander à l'autre, de s'exprimer... "Cela te dit ?" au lieu de "Viens !" par exemple peut permettre de rééquilibrer la balance.
L'être humain n'est pas mauvais, il n'a pas souvent de mauvaise intention, il reproduit ce qu'il a subi ou l'inverse, il répond avec ses blessures..., il est dans un rail.
Le chemin passe par changer de rail, parfois couper les ponts avec des personnes "toxiques" pour nous, même si ce sont nos parents, en lâchant la Loyauté Familiale Invisible.
Il peut être intéressant de regarder aussi le sexe du dominant et du dominé dans le couple de nos parents et également le transgénérationnel.
Les femmes amazones donc dominantes le sont parce qu'il y a eu au moins un homme dangereux dans leur lignée, elles ont donc basculé par réflexe de survie sur leur masculin car elles ont la croyance qu'elles doivent pouvoir se défendre comme un homme.
Ces femmes rencontrent des hommes qui eux aussi portent dans leur arbre généalogique ce conflit et qui sont par conséquent plus féminins, absents, handicapés, passifs...
Quand nous avons été agressés dans notre enfance, nous portons souvent la vibration de ces agressions, la mémoire cellulaire de ces traumatismes et malheureusement par cette vibration, nous attirons par la loi de l'attraction des personnes ou des situations agressives.
Il est donc souhaitable de pouvoir se débarrasser de ces mémoires grâce à une approche psycho-émotionnelle ou psycho-corporelle pour pouvoir vibrer de façon plus neutre voire positivement et en conséquence rencontrer des personnes et vivre des situations plus positives, dans la bienveillance, dans l'amour...
D'autre part, il est fréquent que portant cette mémoire d'agression, nous nous agressions nous-mêmes à l'intérieur de nous créant une souffrance interne importante voire insupportable.
La métaphore du volcan peut permettre de comprendre qu'il y a comme de la lave en fusion, en latence à l'intérieur de la personne ayant vécu ces traumatismes qui au moindre détail ne correspondant pas à sa carte du monde, à la moindre contrariété va jaillir, se déverser dans une rage, une colère noire sur ceux qui ont déclenché inconsciemment et involontairement cette réaction disproportionnée.
L'origine du phénomène n'est pas ce qui vient de se passer mais à chercher dans le vécu de petite enfance voire in utero voire transgénérationnel de la personne en question.
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