Quel est votre vécu dans le couple globalement ?
Relation épanouissante ? Déséquilibrée ? Toxique ? Difficile ? Frustrante ? Montagnes russes ? Rassurante ? Inversée ? Seul(e) ? Changement ? Evolution ? Différence de rythme ? Ne plus être soi-même ? Soumission ? Esclavage ? Sacrifice ?...
Pouvez-vous observer un scénario répétitif dans vos différentes relations de couple ?
Si oui, lequel ? Il peut être intéressant de faire cette prise de conscience.
Ce peut être toujours des relations de type :
- dominant(e) -dominé(e) donc bourreau -victime ou
- sauveur - victime/profiteu(r)(se)
donc du type de celles décrites dans le Triangle de Karpman ou
- polarités inversées : yang -yin
donc énergie masculine plus chez la femme qui fonctionne comme un homme, qui est dans l'action et énergie féminine chez l'homme, moins dans l'action, plus dans la passivité, plus dans la douceur, dans l'attente, dans l'accueil.
Parfois il s'agit de femmes seules qui sentent qu'elles n'ont pas le choix, qu'elles doivent se renforcer, assurer sur tous les plans, qui ont parfois une vie professionnelle avec un côté yang, qui aimeraient parfois déléguer, se reposer sur quelqu'un mais qui sont bloquées, piégées dans ce processus.
Une des pistes pour sortir de ce scénario est de se concentrer sur soi, de réduire le yang, de revenir sur le yin.
Parfois ce fonctionnement s'est mis en place suite à une première relation où la personne s'est vraiment abandonnée mais malheureusement cette relation s'est mal terminée donc elle ne se sent plus prête à faire autant confiance.
Que se passe-t-il dans le couple ?
En fait c'est comme s'il y avait 4 personnes :
- 2 enfants intérieurs
- 2 adultes actuels
donc il peut se jouer une relation entre :
- enfant - enfant
- enfant - adulte
- adulte - enfant
- adulte - adulte
Le couple semble être le lieu de la complémentarité des histoires, des blessures en miroir, des conflits intérieurs complémentaires car souvent notre compagne ou compagnon ressemble soit à notre père, soit à notre mère, soit à un mélange des deux.
Notre partenaire vient toucher nos blessures pour que nous les transcendions et le mieux c'est ensemble pour passer les différentes étapes du couple sinon chacun souffre dans la relation.
D'après Paule Salomon dans "La Sainte Folie du couple", il y aurait 7 étapes ou 7 profils à savoir :
- le couple matriciel : le grand visage de la mère
- le couple patriarcal : la toute puissance du père
- le couple conflictuel : "Tu me blesses, je te blesse."
- le couple éclairé : dépendance/indépendance, ne pas faire comme les parents
- le couple lunaire : féminin-masculin/masculin-féminin
- le couple d'androgynes : autonomie et cocréation
- le couple éveillé : divin
Beaucoup de couples sont coincés au stade du couple conflictuel.
Il existe aussi des archétypes reliés à la relation de couple :
- ceux qui fuient les responsabilités, qui ont du mal à s'engager
- les personnes dévouées au point de se délaisser
- ceux qui s'inquiètent tout le temps
- ceux qui se mettent à la place des autres, qui peuvent être dans l'empathie ou au contraire qui ne sont pas en mesure d'entendre le point de vue de l'autre, qui ne le prennent pas en compte, qui sont sûrs de détenir la vérité
- celui ou celle sur qui vous pouvez compter, qui ont la notion d'engagement mais de façon juste, dans la roue du consentement
- les personnes qui ont plusieurs personnalités
Que faire pour changer le scénario si nous sommes pris(es) dans des histoires répétitives qui ne nous conviennent pas ?
- faire un travail sur soi par exemple pour une femme amazone donc battante, yang, guerrière, travailler sur le féminin, sur recevoir, accueillir, intériorité, prendre soin de soi, reconnecter la déesse pour vibrer différemment et rencontrer un homme différent, pour avoir une relation de couple plus équilibrée. De mettre de la conscience sur son fonctionnement avant de plonger, parfois voir que nous sommes plus dans le paraître que dans l'être, que nous jouons un rôle, que nous portons un masque..
- travailler sur la relation à ses parents souvent à l'origine de nos scénarios dans le couple.
- chercher le programmant du conflit à l'origine, le rail dans lequel nous sommes en pilote automatique, se poser des questions pourquoi nous sommes en mode sacrifice ou dans l'inconfort ou en loyauté familiale invisible, pourquoi nous faisons les choses, si nous n'avons pas forgé notre propre malheur, notre propre prison intérieure, quels sont nos besoins non satisfaits... et se débarrasser de ce programmant, s'en libérer, aménager sa structure de sauveur ou autre...
=> homme dangereux dans la lignée, père incestueux...
L'amour dans le couple peut-il être un amour inconditionnel comme celui d'une mère pour son enfant ?
Cet amour est-il dans la roue du consentement ? N'y a-t-il pas un risque de sacrifice ?
Carl Gustave Jung qui a décrit les sous-personnalités, les archétypes explique que c'en est qui prend le pas sur les autres dans la rencontre avec un besoin associé :
- le besoin de se sentir protégé(e)
- le besoin de liberté
- le besoin d'attention...
Ce qui engendre des reproches envers l'autre, le fameux "Tu..." qui tue, en fonction de ses blessures et de ses besoins non satisfaits qui révèlent très souvent un manque d'amour, d'estime de soi.
Le chemin est de revenir en référence interne, de nourrir chacun de son côté les besoins de la sous-personnalité en question sinon je vais quitter la personne puis retrouver une autre personne et répéter le scénario de chercher chez l'autre ce qui me manque.
Au début de la relation c'est fréquemment le bonheur de la lune de miel puis ça glisse.
Il est donc important de clarifier ses intentions, ses besoins.
Est-ce que je cherche un compagnon ou une compagne pour combler ma solitude ou pour m'aider à payer les fins de mois ou pour me conformer aux normes sociales ou pour le ou la posséder ?
Les archétypes en jeu chez la femme et qui peuvent être à l'oeuvre dans la relation de couple sont :
- la gardienne du foyer
- la femme séduisante en mode sirène
- la femme de pensée et d'action
- la mère compatissante
- la femme sage
Et chez l'homme :
- le héros de la force
- le héros de la puissance de séduction
- le héros d'action
- le héros du verbe
Les peurs qui peuvent être vécues dans la relation en lien très souvent avec les blessures de l'enfant intérieur peuvent être :
- la peur d'être abandonné(e) qui engendre la dépendance affcetive
- la peur de l'insécurité
- la peur d'être blessée
- la peur d'être maltraitée
- la peur de ne pas être vu(e)
- la peur d'être isolé(e)
- la peur d'être quitté(e)...
Parfois l'un ou les deux est ou sont tellement dans leurs peurs qu'il est ou qu'ils sont dans l'incapacité psychologique d'évoluer, de se remettre en cause, de prendre ses ou leurs responsabilités dans la relation...
Ce peut être quelquefois aussi une incapacité intellectuelle d'élaborer du sens, de comprendre...
Le chemin est un travail sur soi, une compréhension globale du processus psychologique, de remettre en cause ses croyances auxquels nous n'avons pas été éduqués.
Il est important d'être conscient également qu'un homme et une femme ne communiquent pas de la même façon.
D'un point de vue énergétique et de manière la plus fréquente, les hommes commencent la relation à partir du sexe et la femme à partir du coeur. L'homme va ouvrir son coeur mais de façon plus lente comme la femme va s'ouvrir sexuellement après avoir ouvert son coeur.
La communication est donc primordiale dans le couple.
Les hommes peuvent avoir tendance à bouder, à aller dans leur grotte, à se blinder, à prendre pour eux. Les femmes à vouloir à tout prix discuter...
Peut-être est-il souhaitable de laisser diminuer le ballon de baudruche, de revenir en plusieurs fois sur l'objet du conflit, de dire STOP, de donner ses arguments ?
Si la relation est bloquée, c'est mortifère.
Il semblerait qu'une relation saine et éveillée puisse avoir lieu quand chacun a avancé sur ses propres blessures, sait qui il est, ce qu'il souhaite dans la relation, est le plus possible solide, est prêt à l'écoute, à valoriser l'autre, à parler, à baisser le masque.
Une relation passe souvent par les différentes étapes d'autant plus si les deux partenaires se sont connus jeunes, ils démarrent souvent à partir de leurs blessures puis avancent, apprennent à se pardonner, à créer une harmonie, parfois ils sont comme un bateau avec de la houle, parfois ils s'oublient en particulier avec la venue des enfants.
Parfois il est également souhaitable de se faire accompagner par un thérapeute
parce que ce n'est pas à votre conjoint de tenter de régler vos blessures d'enfant, ce n'est pas son rôle de vous reconnecter à vos émotions, d'essayer de comprendre ce qui se joue...
Il est possible d'utiliser le dialogue d'âme à âme donc de se parler en laissant l'ego de côté sinon la discussion va se bloquer par réaction de défense.
DIALOGUE D'AME A AME :
- Décider ensemble quel est celui qui va prendre la parole en premier
- Chronométrer le temps de parole
- Ne pas couper la parole de celui qui s'exprime
- Reformuler les propos de celui qui s'est exprimé quand il a terminé
- Ajouter, compléter, reformuler ses propos s'ils n'ont pas été reformulés, compris comme souhaité
- Inverser les rôles
- Sentir si le conflit est terminé, si chacun a pu comprendre la position de l'autre, quelle action vous décidez ensemble...
L'amour dans un couple est-il un amour inconditionnel et est-ce le but vers lequel tendre ?
L'amour inconditionnel d'une mère est celui d'être dans l'amour quoi que son enfant fasse, quoi qu'il dise, quoi qu'il se passe...
Serait-ce le même amour à chercher dans le couple ?
Peut-être est-ce aimer sans attendre en retour ? Si on sort de ça, on n'est plus dans l'amour inconditionnel.
Mais n'est-ce pas dangereux d'aimer sans conditions, sans exigences, de tout accepter ?
Si nous commençons à tout accepter, ne nous oublions-nous pas ?
Il semblerait que ce soit essentiel que ce soit équilibré.
L'amour inconditionnel ne part que de soi, c'est faire vers l'autre sans attendre en retour de l'autre.
Respecter les idées de l'autre, sa façon de vivre, sa bulle pour créer ensuite une osmose à deux.
Quelle est la limite ? Compromis ? Concessions ?
Pour certains la limite c'est la loyauté envers soi-même : "Je m'écoute en premier, je l'exprime, je me respecte, je suis dans la spontanéité, dans l'instant présent. C'est ma bulle, Personne n'y entre. Là il y a un point de non -retour si on tente de pénétrer dans ma bulle. "
Ce qui est touché semble être vital, animal, énergétique, c'est l'instinct qui est à l'oeuvre pour trier ce qui est sain de ce qui est toxique pour moi.
Il semblerait que de définir un cadre avec ma compagne ou mon compagnon, de savoir qu'il ou elle n'est pas parfait(e) mais que nous allons cheminer ensemble, que nous avons ce désir, que nous allons évoluer ensemble sur nos blessures soit la voie pour construire un couple éveillé et de belles opportunités pour grandir.
Et si je sais que j'ai une faille, une blessure, en prendre conscience, se faire aider, accompagner car ça ne résout pas tout seul.
Les valeurs essentielles de la personne entrent en jeu :
Par exemple la liberté qui peut être déclinée en liberté de penser, de côtoyer les amis que j'ai envie de voir, d'évoluer...
Pour cette personne là, un partenaire qui l'enfermerait, qui la briderait dans ses émotions, ses ressentis atteindrait sa limite vitale.
Parfois dans les relations antérieures, il a été possible de laisser partir le truc...
Mettre de la conscience, de la clairvoyance, observer peut permettre de ne pas répéter le scénario déjà vécu, de ne pas attirer à nouveau, par exemple de ne pas se retrouver encore face à des hommes dominants, contrôlants ou à des hommes dans l'accueil, très féminins, qui n'affirment pas leur virilité.
Si nous ne faisons pas le constat de sa vie, ça ne peut pas évoluer.
La demande d'égalité des droits entre hommes et femmes en tout n'est-elle pas un effacement des traits spécifiques d'un homme et d'une femme ?
Certains mouvements sont plus à vocation d'acceptation voire de réconciliation entre hommes et femmes et d'autres semblent plus tranchés, plus extrêmes, plus dans la compétition pas seulement en termes de compétences mais y compris dans le couple.
L'ego, le déni sont à l'oeuvre.
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