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Le Syndrôme du sauveur

Dernière mise à jour : 4 juin 2020


Vous sentez-vous sauveur ?


Si oui, comment cela se manifeste-t-il ?


Est-ce une manière d’exister ? De se sauver soi-même ? D’être épanoui(e) ? De faire passer les gens avant vous-même, de prendre le mal de l’autre, de s’oublier ? De se sacrifier, de faire passer tout le monde avant soi ? Envie d’aider les autres, de les protéger, de les remettre sur le bon chemin ? Une façon d’aimer ? D'aider les autres sans réfléchir aux conséquences ?...

Pour retrouver l’origine de ce comportement, vous pouvez vous reconnecter aux souvenirs vécus dans la maison où vous viviez à l’âge de 4 ans. Que se passe-t-il pour vous, petit garçon ou petite fille de 4 ans ?


Quel est votre ressenti ? Quelle est votre émotion ? Quelles sont vos sensations corporelles ?

Si c’est désagréable, négatif, insupportable…, comment survivre dans ce contexte ?


Quelles solutions pour obtenir de l’attention, de l’amour, de la compréhension, de l’écoute de vos parents ?

Pour se faire remarquer ?


Des caprices, du surpoids, des symptômes, de la colère, de l’hyperactivité... ? Pleurer, bouger, prendre de la place, demander de l’attention en étant agité, faire du bruit, avoir des difficultés d’apprentissages, être là partout, tout le temps...

Ces stratégies ne sont pas souvent pas acceptées par les parents qui s’énervent, elles sont parfois brimées.


Donc en trouver une ou des autres.

S’enfermer, disparaître, se cacher, se murer, la loi du silence...

Ce peut être plaire à tout prix, s’écraser, obéir, être l’enfant parfait, être figé, faire ce que nos parents attendent de nous, rogner notre identité et s’occuper des autres ce qui va être gratifiant.

Mettre de côté ses besoins, ne pas faire de vague, éviter les conflits, être aimable, sage...

CET ENFANT LA N'EST PLUS !

Il peut être dans la lune ou dans l’union avec un autre enfant dans une relation déséquilibrée de sauvetage.

Le sauveur va donc sauver les autres, aurait aimé être sauvé, que ses parents fassent pour lui ce qu’il fait pour les autres.

Il cherche une victime qu’il excuse, justifie... même si celle-ci ne veut pas de l’aide. Il sauve les autres pour être important, pour avoir une place, avoir de la valeur et peut en conséquence devenir perfectionniste.

Ce comportement de sauveur est une structure, un programmant-structurant en décodage biologique.


Cette structure peut répondre également de manière transgénérationnelle à un drame, quelque chose qui est à réparer et avec lequel nous pouvons être en lien : deuils non faits souvent d'enfants morts-nés ou en bas âge ( pour un médecin, une infirmière... ou dans notre quotidien), incendie (pour le pompier par exemple), faillite, viols, agressions sexuelles...

( voir Le syndrome du gisant de Salomon Sellam)


Mais où se trouve le sauveur vis-à-vis de la roue du consentement, outil de Betty Martin ?




Il se trouve dans le cadran SERVIR : pour le bienfait de l'autre. "Oui je suis d'accord !"


Le sauveur, la sauveuse est au-delà du consentement, dans sa zone d’ombre ce qui fait basculer la personne qu’il, elle aide aussi dans sa zone d’ombre, celle de profiteur, profiteuse.
La position de sauveur n’est pas donc pas juste.

Il donne des métiers de prédilection : infirmier(e), aide-soignante, médecin qui sauve de la mort, pompier qui sauve du feu, militaire qui apporte la sécurité qu’il ne l’a pas eue...

Quelle est la solution pour sortir de ce comportement ?


Se remettre au centre, accepter, revenir à soi, refuser, apprendre à dire non, se faire aider, prendre conscience qu’on peut s’aider soi-même, pourquoi on le fait, s’il y a une première intention juste dans le fait de sauver mais pas une deuxième intention malsaine, celle de recevoir en retour, celle d’avoir des attentes vis-à-vis de la personne que nous aidons... pour vivre en paix.


ETRE ENFIN !

Est-ce que c’est juste pour moi ?


Cette question peut nous aider à mettre en conscience notre attitude et savoir si nous sommes encore en train de sauver pour obtenir ce que nous n’avons pas reçu de nos parents.


Comment changer les bases de son histoire ?


Par exemple en utilisant une métaphore :

- Replanter la petite graine que vous étiez dans un nouveau terreau où elle sera mieux. Peut-être dans une prairie ? Au sommet d’une montagne ? Dans la forêt amazonienne ?

Vous allez donner à cette graine, à cette plante la confiance en elle, l’estime d’elle, l’amour inconditionnel, la reconnaissance, la valeur dont elle a besoin.

Et cette petite fleur va rencontrer des parents idéaux, des parents présents, magnifiques qui vont vous permettre de vous trouver vous-même, “vous-maime”, de vous connecter à votre identité.

Le monde va alors se mettre à réagir en fonction de votre monde intérieur parce que vous avez de meilleures ressources. Vous n’avez plus besoin du regard bienveillant des autres car vous avez le regard en vous pour vous et vous n’avez plus besoin de sauver ou en conscience.

Toutes les histoires avec les autres dépendent de nos relations avec nos parents.

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